L’origine : le persistence hunting
Sous le nom de persistence hunting se retrouvent beaucoup de nos comportements ancestraux : savoir observer, penser et imaginer, et poursuivre un but en gérant notre énergie. Cette technique était utilisée par les chasseurs-cueilleurs en des temps immémoriaux, dans notre berceau africain puis dans de nombreuses régions du monde, et qui a permis notre développement physique et intellectuel. Le nom français est « chasse à l’épuisement », mais la terminologie anglaise possède ce mot, persistence, qui me semble beaucoup plus parlant. Je m’explique brièvement.
On va créer ici un nouveau concept qui sera nommé Persistence Working, ou « travail persistant ». Car le but n’est pas de chasser dans le sens littéral bien sûr, mais d’utiliser des ressources intellectuelles et physiques insoupçonnées pour renouer avec ce qui fait de nous des humains : observer, réfléchir, imaginer, et dépenser notre énergie avec efficacité. Work, le travail, est ici entendu comme celui d’une réalisation dans le sens noble du terme (comme pour un artisan par exemple). Une réalisation qui nécessite que l’on soit persistant (« que l’on reste debout »), également dans le sens noble du terme.

Le persistence hunting a certainement contribué à faire de nous des humains, et nous a permis de développer un mécanisme d’adaptation plus élaboré que l’homéostasie : l’allostasie (je ferai une analyse des publications et des descriptions de cette « adaptation allostatique »).
Mais peut-être que nous sommes actuellement en train de nous égarer dans nos environnements étriqués, entourés d’algorithmes et de machines qui eux, continuent d’avancer. Vers quoi ? Certains essayent déjà de l’imaginer. Mais qu’est-ce qui nous empêche de retrouver ce qui fait notre force, et de nous mettre à poursuivre des objectifs complexes et ambitieux ? De chasser nos rêves, non pas pour les éloigner de nous mais pour courir après, et enfin les rattraper ? Nous deviendrions alors des chasseurs d’un nouveau genre : des chasseurs d’idées. Et même pourquoi pas, des chasseurs de Cygnes Noirs. (Les Cygnes Noirs étant des événements, idées ou concepts très rares, à grand impact).
La dopamine et le travail en profondeur
Premier lien important : le neurotransmetteur qu’est la dopamine a eu un rôle primordial dans l’évolution de l’espèce humaine et dans sa capacité à faire face à des stress physiques et intellectuels intenses. Ses racines sont profondes, et ses implications dans notre évolution biologique et sociale sont majeures.
Ce qui nous amène à notre deuxième lien. le Persistence Working tire sa substance d’une certaine catégorie d’activités très ancestrales, mais également d’une conception du travail qui est, elle, très moderne : le Deep Work, ou « travail en profondeur ».

Cal Newport, l’auteur du livre Deep Work, définit le « travail en profondeur » comme étant : « Les activités professionnelles effectuées dans un état de concentration sans distraction qui pousse vos capacités cognitives à leur limite. Ces efforts créent une nouvelle valeur, améliorent vos compétences et sont difficiles à reproduire. »
C’est donc avec un objectif précis que je développerai par la suite les tenants et aboutissants du Persistence Working : aller plus loin, intellectuellement et physiquement.
De Deepamine au Persistence Working
Deepamine sera en quelque sorte la charpente intellectuelle et conceptuelle du Persistence Working, qui est, lui, plus orienté vers la pratique. Il nous aidera à pousser nos capacités cognitives et physiques à leur limite, dans le but de développer des compétences profondes, difficiles à reproduire.
A présent, il y aura beaucoup à dire et à découvrir. Cette aventure sera certainement passionnante et mon rôle sera de la rendre stimulante pour vous !
A bientôt.
