Apprentissage, Images et IA

En ce moment, on nous bombarde d’images IA « au rabais ».

Faciles et rapides à créer, elles peuvent parfois sembler superficielles, donnant l’impression que le contenu associé a été bâclé.

C’est dommage, car l’IA a un potentiel créatif énorme, surtout pour enrichir nos cours (par exemple) avec des images qui évoquent vraiment quelque chose.

Car en tant qu’enseignants ou ingénieurs pédagogiques, on veut que nos leçons restent en tête. C’est là que le Dual Coding entre en jeu, en mixant images et mots pour une bien meilleure mémorisation.

Pour illustrer ce point, prenons l’exemple des vecteurs, un concept mathématique pas si facile à visualiser concrètement.

Inventons pour l’occasion une déesse : Vectra. Autrefois, sa flèche était sa seule arme contre les titans, des êtres colossaux qui menaçaient l’harmonie de l’univers. Aujourd’hui, elle utilise cette même flèche pour façonner les forces et les déplacements dans cet univers, comme la gravitation et la vitesse.

1. Personnification

Vectra, notre figure mythologique, insuffle vie au concept de vecteur. On lui donne un nom et une forme, et quasiment un visage. Et sa flèche, au-delà d’une simple arme, illustre les directions et les forces derrière l’objet mathématique.

2. Dual Coding et Narration

L’histoire du combat contre les titans et de création des forces cosmiques, associée à l’image, renforce le Dual Coding. Non seulement elle stimule l’imaginaire visuel, mais elle ancre également le concept de vecteurs grâce à une narration qui lie les concepts ensemble (vecteurs et forces par exemple).

3. Métaphore Visuelle

Vous visualisez la statue de Vectra, son arc tendu vers le ciel ? Même si la flèche n’est plus là, son écho visuel reste. Et nous pouvons alors parler de direction, sens, valeur etc.

4. La Vallée de l’Étrange

Pourquoi l’image d’une statue et non une déesse en chair et en os ? Pour esquiver cette sensation étrange qu’on ressent face à quelque chose de réaliste, mais bizarre (la fameuse « uncanny valley » des cinématiques dérangeantes). On garde ici le focus sur ce qui compte vraiment : le concept.

5. Sélection Esthétique

L’aspect cinématographique de l’image, aux couleurs douces, évite les teintes « bonbons » typiques de l’IA. Cela donne de la gravité au concept, le rendant aussi mémorable qu’une scène de film (du moins c’est le but).

6. L’astuce des Axes X et Y

Et voilà le « tour de magie » : en soulignant la falaise et le sol sur lesquels repose la statue, le prof peut dévoiler le secret des axes. « Imaginez la flèche ici, » dira-t-il, « la falaise, c’est les Y, le sol, c’est les X. Comme les coordonnées d’un vecteur. » Simple, non ?

On parle beaucoup actuellement de Sora, le générateur de vidéos d’OpenAI. Mais cette attention aux détails sera à mon avis encore plus importante avec les vidéos (rappelez-vous de la vallée de l’étrange).

Qu’en pensez-vous ?

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