Dans son ouvrage « Co-Intelligence », Ethan Mollick prĂ©sente un principe fondamental vis-Ă -vis de l’IA : « Soyez l’humain dans la boucle đ »
Pour illustrer ce principe, prenons l’enseignement, un domaine que je connais bien. đ«
Le sommet de l’accomplissement pour un enseignant đ„ est atteint lorsque l’apprenant a efficacement lu, assimilĂ© et mĂ©morisĂ© le contenu proposĂ©.
Cependant, chaque Ă©tape est semĂ©e d’embĂ»ches : des textes trop longs đ, des concepts trop complexes đ€, ou un manque de caractĂšre mĂ©morable đ§ .
Avec l’avancement de l’IA et sa capacitĂ© de mĂ©morisation hors norme, on pourrait se demander : pourquoi s’embĂȘter ? đ
Dans quelles tĂąches l’IA se trouve-t-elle en retrait par rapport Ă l’humain ? đ€đĄ
L’IA est indubitablement un outil prĂ©cieux, mais il est essentiel de se rappeler que notre intellect doit rester le principal siĂšge de nos connaissances pour innover et entreprendre (sujet Ă dĂ©velopper dans un futur post). â©ïž Certaines aptitudes humaines restent supĂ©rieures et complĂ©mentaires Ă l’IA.
Prenons l’exemple de la crĂ©ation d’une carte mentale (ou schĂ©ma heuristique pour les initiĂ©s) : une reprĂ©sentation personnelle, crĂ©ative et analytique de l’information. Mettez l’IA au dĂ©fi d’en rĂ©aliser une, et le rĂ©sultat vous fera sourire đ. Ce n’est pas tant que l’IA peine Ă structurer l’information ou Ă gĂ©nĂ©rer des images, mais plutĂŽt qu’elle Ă©choue Ă marier efficacement les deux.
C’est ici que l’humain intervient dans la boucle : đ
1ïžâŁ PremiĂšrement, l’IA peut ĂȘtre exploitĂ©e pour rĂ©sumer ou synthĂ©tiser un contenu, excĂ©dant en rapiditĂ© et en pertinence grĂące notamment au principe de vectorisation et des « transformers » đ. Bien entendu, cette tĂąche peut Ă©galement ĂȘtre exĂ©cutĂ©e personnellement de temps Ă autre, afin de maintenir nos facultĂ©s intellectuelles affĂ»tĂ©es đ§ .
2ïžâŁ DeuxiĂšmement, cette synthĂšse textuelle sert de base Ă la crĂ©ation d’une carte mentale ou d’un Ă©quivalent. Cette mĂ©thode de visualisation, tant graphique que textuelle, facilite une comprĂ©hension et une intĂ©gration profondes de l’information. Dans ce domaine, l’humain surpasse encore l’IA, du moins pour l’instant âłïž.
La question de l’utilitĂ© de la carte mentale par rapport Ă une simple synthĂšse IA peut se poser. En rĂ©alitĂ©, cette reprĂ©sentation visuelle rĂ©vĂšle des connexions significatives đ qui pourraient rester occultĂ©es dans un format textuel đ.
Nous distinguons donc ainsi deux phases claires, faisant appel Ă des intelligences distinctes : l’humain, en tant que « Centaure », tire pleinement parti de l’IA pour une tĂąche, puis de son intellect pour l’autre đ€âĄïžđ§ .
En plus du « Centaure », il existe aussi l’approche « Cyborg », dans laquelle les tĂąches sont plus intriquĂ©es. Mais j’y reviendrai.